Sophie MAKHNO
Il m'est bien périlleux d'introduire Sophie Makhno. C'est une chanteuse pour laquelle mon attachement date quasiment de ses débuts, c'est à dire la fin des années soixante... J'aimais déjà beaucoup Anne Sylvestre et je prêtais une oreille curieuse aux nouvelles venues dans la chanson, Brigitte Fontaine, Pauline Julien, Barbara... Quand j'ai entendu Sophie Makhno, j'ai tout de suite pensé, "voilà les chansons que je veux entendre dans la bouche d'une femme !". Et depuis, ces années-là, j'ai toujours écouté ses chansons, même pendant les dizaines d'années où elle ne sortit plus de disques... Pour moi, elle était dans le groupe des GRANDES auteuses-compositrices-interprètes !
Lorsque personne n'en parlait, je demandais aux revues importantes de faire un article sur elle ! Ainsi, Chorus, qui a consacré des pages et des pages à Véronique Sanson ou Johnny Hallyday, n'a jamais écrit un papier sérieux sur Sophie Makhno ou Charles Dumont. Hidalgo n'aime pas Sophie Makhno, c'est évident, et c'est certainement une raison suffisante pour en faire l'ostracisme dans sa revue qui se proclame pourtant "de référence".
Quand j'ai commencé à écrire, je me suis alors dit, "quand j'aurai un peu plus d'habitude, ce papier que personne ne veut faire, il faudra bien que je le fasse moi-même". C'est ce qui a fini par se faire plus tôt que je ne le pensais, et qui m'a procuré le plaisir indicible de rencontrer l'artiste, et de la voir sur scène, toutes choses que je n'aurais pu imaginer quelques années auparavant dans les plus fous de mes rêves...
Merci pour tout, Sophie, et si, grâce à mes quelques lignes, d'autres pouvaient aussi goûter au plaisir de vos chansons, je serais comblé !
2
mars 2007... Sophie Makhno décède brutalement à
72 ans d'une rupture de l'aorte. Une aventure de 40 années
de chansons s'achève bien tristement, et hélas dans
l'indifférence médiatique générale.
Je suis en deuil de celle qui m'avait fait l'honneur de son amitié. |
